Bernard Leparoux: «Nous devons être les leaders du leaders de la pierre naturelle»

Dans le premier numéro de Medua, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Bernard Leparoux, Responsable de l’Agence Cupa Stone de Nantes; qui après 40 années de travail, vient de prendre sa retraite. Juste avant son départ, nous avons eu le plaisir de l’interroger sur son expérience dans le secteur de la pierre naturelle, sur son point de vue au sujet des transformations du marché tout au long de sa vie professionnelle ainsi que sur la situation actuelle de Cupa Stone sur ce secteur d’activité.

En quoi consistait votre métier? Comment a-t-il changé au fil du temps?

À l’époque, il y avait très peu de produits en pierre naturelle (huit couleurs différentes) essentiellement de notre propre production, hormis 1 ou 2 que nous achetions à des petites carrières locales. Tous les produits étaient bruts, les dallages uniquement en Opus Incertum, les moellons naturels, un peu de gravier et de sable issu de la production d’un petit concasseur. Il n’y avait pas d’éclateuse et pas encore de scie.

Tout a basculé au début des années 80, d’abord avec la mise en place de cliveuse, puis de débiteuse qui favorisaient largement le travail. D’autres carrières se sont equipées et cela nous a permis d’augmenter la gamme. Le transport routier et maritime s’est aussi beaucoup developpé et nous avons pu commencer à commercialiser des produits étrangers que nous achetions en direct ou via des importateurs européens. Le marché de la Pierre Naturelle était parti…

La pierre naturelle constitue le matériau de base de la construction. Quels sont ses nouveaux usages?

Bien sûr, la Pierre a toujours été l’élément indispensable à la construction, car comment faire sans… Nos ancêtres prenaient ce qu’ils trouvaient au plus proche, qu’ils extrayaient manuellement, qu’ils transportaient avec peu de moyens. La pierre était posée essentiellement par le maçon, et on la voyait surtout dans l’élévation et pour les plus aisés en sol intérieur, mais très rarement à l’extérieur. Elle était toujours brute de fendage et en fonction de sa nature, sa planéité était variable. Les aménagements extérieurs n’étaient pas la priorité.

Aujourd’hui, tout ça a bien changé. Le jardin est devenu une nouvelle pièce de la maison: il est vrai qu’on passe souvent plus de temps « dehors que dedans ». Le métier de paysagiste est apparu, la piscine est devenue un loisir que beaucoup de gens rêvent de s’offrir. Le confort et la beauté de la terrasse permet de recevoir les amis, les voisins. On aime y trainer dans les soirées d’été. Les jardinières et les murets égayent les jardins, les bordures delimitent les allées, elles mêmes recouvertent de pavés. Bref aujourd’hui les gens mettent souvent beaucoup de coeur à aménager leurs extérieurs. Il y a aussi une pointe de fierté et d’orgueil vis à vis des voisins, du public. On veut faire mieux et plus beau, et la c’est sûr, la pierre a son mot à dire.

Selon vous, qu’est-ce que c’est le plus innovant dans le secteur de la pierre aujourd’hui?

Pour répondre à la question sur l’innovation, je la séparerai en deux. Tout d’abord l’innovation sur la production, on propose aujourd’hui des produits qui sont quasiment tous d’épaisseur constante (ou presque). Il y a aussi la finition de l’état de surface qui fait que d’un produit que j’appelerai banal on le transforme en beauté de la nature. Cela a contribué largement au developpement du marché.

Ensuite, il y a l’innovation de la gamme. L’arriver de pays émergents qui nous apportent les ressources de leurs montagnes ou sous sols est devenue incontournable à l’activité. Je crois qu’il reste encore beaucoup à faire et je suis persuadé que des nouveautés vont vite arriver.

Quels sont les chantiers dont vous êtes le plus fier?

En 40 ans, j’ai étudié et livré évidemment beaucoup de chantiers. Ceux dont on se rappelle le plus sont souvent les plus compliqués parce qu’on y a passé beaucoup de temps. C’est le cas pour en autre: le Cours des 50-Otages à Nantes, le Centre d’Action Culturelle à Pointe-à-Pitre, la Cité des Congrès de Nantes, l’Immeuble République à Nantes et le Château de Chambord à Blois. Même si on est content quand on traite un beau chantier, on l’est tout autant quand le client particulier nous dit qu’il est très satisfait de sa terrasse ou de sa piscine.

Pourquoi Nantes Pierres a décidé de colaborer avec CUPA STONE il y a 7 ans?

Bien que sollicité par d’autres groupes, nous avons effectivement choisi de vendre notre beau jouet à CUPA STONE en 2007. C’est la conclusion d’une longue histoire qui a démarré en 1998 quand CUPA STONE a repondu favorablement à notre sollicitation pour l’achat de la carrière de Saint-Yrieix. Nous avions de très bon rapport avec Bertrans Lanoe (que j’en profite pour remercier).

CUPA STONE venait d’investir dans la pierre avec les carrières de Villafranca en Espagne. Depuis 7 ans, je pense que l’on peut être fiers de notre réussitte. Pour ma part, je pense que le groupe m’a permis de prendre du recul, de réfléchir, d’analyser et enfin de décider. L’entreprise m’a aidé à avoir plus de rigueur dans la gestion quotidienne de l’agence. J’en profite également pour remercier la direction du groupe por sa confiance à mon égard.

Aujourd’hui, quelle est votre perception de CUPA STONE dans le secteur de la pierre en France?

Devenu leader français, nous nous devons d’être à la hauteur de notre rang. Nous devons être les maîtres du marché, avec des produits de qualité irréprochables mais aussi des produits innovants. Je crois aussi beaucoup au developpement du STONEPANEL®. Nous sommes propriétaires de carrières avec des pierres « uniques » comme le Gneiss de Saint-Yrieix, les Quartzites de Villafranca et Infercoa. Encore beaucoup à faire, mais CUPA STONE est sur la bonne voie.

Bref aujourd’hui les gens mettent souvent beaucoup de coeur à aménager leurs extérieurs. Il y a aussi une pointe de fierté et d’orgueil vis à vis des voisins, du public.

 

 

Devenu leader français, nous nous devons d’être à la hauteur de notre rang.